a. En valorisant ce qu’ils savent déjà et ce qu’ils ont bien appris :
Aucun élève, même en grandes difficultés, et surtout avec un passé scolaire de huit à neuf ans pour la plupart, ne sait rien ! Mais nous avons souvent tendance à relever davantage les manques, les fautes, les lacunes, les échecs… plutôt que de mettre en avant ce qui est déjà su, ce qui vient d’être acquis, ce qui est en cours d’acquisition, ce qui est un progrès … Pour exemples, commence-t-on souvent un cours en recensant ce qui est déjà connu, individuellement ou collectivement ? Evalue-t-on en faisant apparaître systématiquement ce qui est réussi (on peut toujours trouver quelque chose !) et ce qui l’est moins ? Sans tomber dans la démagogie et sans beaucoup de travail supplémentaire, il serait facile de faire évoluer en ce sens certaines pratiques.
b. En privilégiant l’oral sans pour autant négliger l’écrit :
– Du côté du professeur pour présenter les supports de travail, les lire à voix haute, formuler, expliquer, voire réexpliquer les consignes, dire au fur et à mesure ce qu’on écrit, vérifier par des questions orales la compréhension, reformuler et faire reformuler, commenter les corrections écrites. Les élèves en grandes difficultés comprennent en effet plus facilement l’oral que l’écrit.
– Du côté des élèves pour expliciter les raisonnements qui les ont conduits à effectuer telle ou telle action, pour les confronter à d’autres, pour apprendre progressivement à construire une réponse structurée, pour intervenir de manière organisée, pour s’insérer dans un dialogue et participer à un échange en utilisant un niveau de langue adapté. Même si l’oral est contraignant, il effraie souvent moins que l’écrit.
c. En proposant des projets d’apprentissage utiles, motivants et parfois en pluridisciplinarité comme les PPCP :
Personne ne travaille parce que c’est inutile ! Aussi, lorsqu’un élève demande à quoi sert ce qu’il fait, il faut être en mesure d’apporter des arguments convaincants pour lui et pas seulement en avançant les contraintes des programmes ! Trop souvent, les élèves sont mis au travail sans que l’on ait pris le temps d’expliquer pourquoi on le fait et dans quels buts, avec des mots simples et adaptés aux préoccupations des jeunes.
De plus, pour que les tâches décomposées dans le temps prennent du sens, il serait souhaitable qu’elles soient fédérées autour d’un projet associant parfois diverses disciplines. Il faudrait remettre à l’honneur certains Projets Pluridisciplinaires à Caractère Professionnel qui, modestement mais sûrement, permettaient aux élèves de tisser des liens entre les enseignements généraux et professionnels.