100 idées pour aider les élèves "DYSCACULIQUES"

, par C. ROUAULT

Les compétences en mathématiques se développent en lien avec la maturation neurologique et le développement des fonctions langagières, cognitives, psychomotrices et le développement affectif. Les troubles de la dyscalculie ont donc des origines multifactorielles et complexes. Les deux grands troubles des apprentissages désignés par les termes de dyslexie et de dyspraxie ont été découverts au début du XXe siècle, mais les troubles des aptitudes numériques ont fait l’objet de beaucoup moins d’études que ceux concernant les troubles du langage et de la lecture. Le terme de dyscalculie ne fait pas encore aujourd’hui l’objet d’une définition unanimement admise. L’origine des troubles du calcul d’un dyscalculique est sujette à des interprétations très diverses, ce qui complique la mise en œuvre de tests d’évaluation et de protocoles-types de rééducation.

Cet ouvrage propose donc de revenir sur la définition du terme dyscalculie aujourd’hui, puis de proposer de très nombreuses idées d’aménagements au travers d’exemples de difficultés rencontrées.
100 idées pour aider concrètement les élèves en difficulté, en classe et à la maison, dont voici quelques exemples :

 La plupart des personnes ayant des difficultés avec les concepts mathématiques ont besoin d’agir sur les objets pour réfléchir. Il est important de chercher à amorcer une réflexion grâce au concret, de se bagarrer avec le réel pour peu à peu s’en détacher. Il est important de faire manipuler mais aussi de laisser du temps à l’élève pour construire sa réflexion. Il faut le laisser raisonner seul. Il faut se retenir de tout de suite le conseiller ou de faire à sa place.

 L’intelligence de l’enfant se développe pas à pas. Au début son jugement ne porte que sur l’aspect perceptif des choses (exemple : dénombrement des pions face à lui), puis il commence à ne plus se fier exclusivement à ce qu’il voit (il doute et commence à réfléchir et aussi à se tromper), enfin il atteint un équilibre avec la maitrise des outils opératoires. Il oublie alors ces différentes phases de construction et admet comme évident ce qu’il a construit. Attention à ne pas mettre le focus seulement sur le résultat. Evitez les expression du genre "il est évident que", "vous noterez que", "il suffit de". Un élève dyscalculique n’a pas forcément atteint le même stade de maturation que les autres et il ne va pas oser signaler qu’il n’a pas compris ce qui vient d’être qualifié d’évident par les autres.

 Le langage exige une mobilité de la pensée : les mots se déroulent souvent dans l’ordre inverse des actions qu’ils décrivent. Par exemple : "Tracer la droite D’, parallèle à la droite D et passant par les points A et B" : il faut débuter par tracer les points A et B, puis tracer la droite D et enfin tracer D’. Il faut prendre conscience de ces difficultés supplémentaires que cela génère chez l’élève DYS.

100 idées pour donner des pistes aux enseignants :

 Des conseils sur l’attitude générale
 Des conseils sur les structures logiques
 Des conseils sur les nombres, la numération et les calculs
 Des conseils sur la mesure, le temps, l’espace

Le lien vers le site de "Tom Pousse" : Editeur spécialiste d’ouvrages concernant les troubles des apprentissages
https://tompousse.fr/livre/100-idees-pour-aider-les-eleves-dyscalculiques/

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