Adapter les activités mais sans trop les simplifier

, par L’équipe GEP

La juste mesure est certes parfois difficile à trouver entre des activités trop difficiles, et qui par conséquent rebuteront les élèves, et d’autres trop simplifiées qui ne mettront en place aucun apprentissage ! Toutefois, certaines pratiques auraient intérêt à être mises en œuvre dans toutes les disciplines.

a. Pour faciliter la lecture :

 Choisir ou fabriquer des supports accessibles. Un dossier documentaire de 5 à 6 pages, destiné à de bons lecteurs, avec un lexique très spécialisé, ne peut être donné tel quel aux élèves en grandes difficultés.

 Présenter le ou les documents en les contextualisant. Les élèves devraient savoir qui en sont les auteurs, à qui ils sont destinés et pourquoi ils ont été écrits…

 Prendre en charge la lecture du document sans solliciter celle parfois hésitante d’un élève, ce qui fait obstacle à la compréhension.

 Poser, à l’oral, des questions de compréhension globale sans vouloir donner la définition de tous les termes difficiles. Rédiger des notes uniquement pour les mots qui empêchent de comprendre le sens général.

 Proposer à l’écrit, pour vérifier la compréhension de lecture, des QCM, des questions en V/F, des fléchages, des mises en relation. On peut comprendre un énoncé sans être capable de répondre à des questions écrites.

 Complexifier progressivement le questionnement pour aboutir à des réponses rédigées sous la forme de phrases.

b. Pour faciliter l’écriture :

 Ecrire lisiblement au tableau et organiser de manière rigoureuse sa gestion en l’expliquant. Les jeunes en difficultés ont en effet besoin de repères visuels pour suivre le cours.

 Expliciter la consigne d’écriture, même en maths, même en enseignement professionnel ! L’élève a besoin de savoir à quelle personne il doit s’exprimer (1ère ou 3ème personne), en utilisant quels temps, à qui il s’adresse, dans quels buts et sous quelle forme il doit présenter son travail. Pour exemples, en maths, il faudrait que l’élève puisse précisément savoir s’il rédigera la résolution sous la forme d’un récit, d’une démonstration… car chacun de ces types de textes requiert des procédés d’écriture particuliers.

 Proposer d’autres écrits qui l’aideront à se représenter la production attendue.

 Construire avec les élèves un lexique sur les consignes et le vocabulaire spécialisé dans le cadre de chaque discipline.

 Confronter des productions en demandant aux auteurs d’expliciter leurs choix d’écriture et de rendre compte de leurs démarches.

 Proposer des corrections rédigées, mais pas trop longues, avec un vocabulaire connu des élèves, en vérifiant la copie des élèves et en leur laissant surtout le temps d’écrire.

c. Pour faciliter et harmoniser les corrections :

 Employer, si possible, dans toutes les disciplines, un code de correction très simple signalant les erreurs les plus récurrentes. Il faut cependant savoir qu’un tel code ne sera utile que si l’élève a déjà quelques notions grammaticales comme les classes de mots, les conjugaisons…

 Eviter de tout corriger si la copie est trop fautive. En revanche, exiger la réécriture correcte d’une ou deux phrases est tout à fait possible.

 Sélectionner des erreurs récurrentes et centrer les corrections sur celles-ci en les modifiant d’une copie à l’autre.

 Ecrire à la place du jeune, sous sa dictée, s’il est trop démuni, en explicitant oralement ses choix d’écriture. Il recopiera ensuite le travail de l’enseignant. Mais, là encore, il faudra progressivement lâcher la main des élèves pour qu’ils deviennent de plus en plus autonomes.

 Utiliser aussi le traitement de textes pour faire écrire.

 Enfin, d’une manière générale, il faut montrer à tous les élèves que tous les professeurs sont vigilants dans la maîtrise de la langue et qu’ils sont prêts à aider ceux qui sont le plus en difficultés.

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)