Pour améliorer l’oral

, par L’équipe GEP

● La prononciation :

Sans stigmatiser tel ou tel pour son accent, il faut tout d’abord être vigilent sur la manière dont certains, en raison de leurs origines, entendent, ou n’entendent pas, ou déforment certains sons. Par exemple, on sait que les arabophones confondent souvent les lettres « b » et « p », « v » et « f » parce que ces distinctions sonores n’existent pas dans leur langue. Aussi, lorsque dans des copies apparaissent de manière récurrente certaines confusions phonétiques, est-il important de vérifier si l’élève entend bien le son, et dans le cas contraire, de l’aider en ce sens.

● L’écoute et la reformulation :

Avant de parler et donner son avis, il faut d’abord savoir se taire pour répéter ensuite ce qui a été dit ! Trop souvent, on brûle des étapes et le débat ne devrait être pourtant que la forme la plus aboutie de la maîtrise de l’oral. Or, pour les élèves en difficultés, il serait bien utile, dans un premier temps, qu’on leur lise ou qu’on leur fasse écouter, régulièrement, de courts énoncés et qu’on leur demande, dans un second temps, de reformuler ce qu’ils ont compris. La confrontation des diverses reformulations devrait aussi être riche d’enseignements à condition que cet exercice soit fréquemment renouvelé.

● La lecture expressive :

On ne peut « bien » lire un texte que si on a pris le temps de l’étudier. Aussi, s’il faut inviter les jeunes à lire à voix haute, cela ne peut se faire qu’après son étude et non avant. Préalablement l’écoute d’extraits de livres-audio serait aussi bienvenue tout comme l’enregistrement commenté de leurs prestations. De plus, une lecture expressive se prépare en légendant le texte pour distinguer les mots clés, faire entendre la prosodie d’une phrase, la musicalité des mots etc.

● L’analyse de situations orales :

Comme pour l’écrit, il est nécessaire que les jeunes (et pas seulement ceux qui sont en difficultés) aient des représentations sur les situations orales auxquelles ils vont être confrontés durant leur formation : lecture expressive, exposé, entretien, débat. On doit donc analyser avec eux divers supports audiovisuels pour qu’ils prennent conscience des libertés mais aussi des contraintes propres à ce mode d’expression : on insistera, par exemple, sur les ouvertures et les clôtures des prises de paroles, les répétitions et les reformulations, les intonations et les niveaux de langue, le langage non verbal etc. On s’interrogera sur les causes qui permettent (ou ne permettent pas) à un message oral d’être compris

● Les prestations orales :
Et comme pour tout apprentissage, c’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Il faut, par conséquent, multiplier les prestations de manière progressive : lecture, écoute et reformulation, prise de parole « solitaire », prise de paroles en interaction sans oublier aussi qu’un oral doit se préparer, en amont, et s’évaluer , en aval, à condition, évidemment, de pouvoir se re-voir et se réécouter…

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)