Se former pour mieux maîtriser le langage « scolaire » utilisé pour enseigner

, par L’équipe GEP

Chaque discipline ou enseignement met en œuvre un langage spécifique, avec des exigences particulières, qui peut se caractériser ainsi :

a. A propos du lexique :

Il serait nécessaire que chaque professeur, selon ce qu’il enseigne, fasse le point sur la terminologie notionnelle employée, sur le vocabulaire utilisé dans la formulation des consignes, sur le lexique attendu dans les productions écrites ou orales afin de pouvoir clairement les expliquer à ses élèves.
Ce lexique spécialisé, pour troubler encore un peu plus les élèves en difficultés, utilise parfois des mêmes termes avec des attendus différents qui ne sont pas toujours clairement explicités. Pour exemples, expliquer un mot, un théorème, une tâche professionnelle ne mobilise pas les mêmes connaissances et capacités linguistiques. Il serait donc nécessaire d’étudier ce langage de manière transversale afin de montrer aux élèves ce qui peut être commun mais aussi différent.

b. A propos des supports de lecture :

Le déroulement d’un cours se fonde souvent, même en atelier, sur un document visuel ou textuel que les élèves doivent lire selon des modalités différentes. Pour exemples, on ne lit pas de la même manière un organigramme, une carte de géographie et une nouvelle policière !
Or, certains élèves en difficultés, malgré leur passé scolaire, ne savent pas encore lire des tableaux à double entrées, des graphiques… Ils se repèrent difficilement dans l’espace et interprètent, par conséquent, difficilement des plans en perspective etc.
Travailler la maîtrise de la langue dans toutes les disciplines, c’est aussi, par conséquent, s’interroger sur les spécificités des documents remis aux élèves afin de revoir avec eux, au plan méthodologique, différentes modalités de lecture.

c. A propos des productions orales et écrites :

Chaque discipline, enfin, demande la production de différents écrits ou prestations orales avec leurs propres codes de présentation, leurs contraintes en expression… Là encore, pour un élève en difficultés, cela ne va pas de soi.
Par conséquent, il serait souhaitable que chaque enseignant fasse le point sur les compétences écrites ou orales qu’il sollicite de la part de ses élèves, comme par exemple, pour résoudre un exercice de maths, commenter une image, compléter un schéma.
Cette analyse pourrait être menée en pluridisciplinarité pour le plus grand profit des élèves.

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